Mercredi 26 novembre :Discours sur la venue du Fils de l'homme : le signe de la persécution

Lc 21, 12-19
L’ADN du christianisme
Chaque fin d’année liturgique, c’est le même refrain qui nous revient : apocalyptique. Les spécialistes ont beau nous dire que ce type de littérature était destinée à forger l’espérance des croyants, le souvenir encore vivace d’un 20ème siècle sanguinaire et le monde troublé de cette fin 2014 ont tôt fait de nous dissuader de les entendre.
Jésus, dans l’Évangile, semble même apporter de l’eau au moulin des prophètes de malheur de tous les temps. Il faut bien reconnaître que, depuis les origines du christianisme, le monde ne s’est pas privé de faire déferler sa haine sur son fondateur et ses disciples. Le sang des martyrs n’a cessé de couler, sur tous les continents.
On était en droit de penser que l’avancée de l’éducation et de la culture, de la démocratie et des droits de l’homme, tout comme la progression du dialogue inter-religieux, feraient reculer les persécutions. Force est de constater qu’il n’en est rien. Combien de nos frères et sœurs chrétiens sont persécutés au Nom du Christ aujourd’hui encore ? L’actualité braque régulièrement ses projecteurs sur tel pays et, avec nous, passe très vite à autre chose. Le sort de nos frères d’Irak, et plus généralement du Proche et Moyen Orient nous occupe légitimement cette année, mais que se passe-t-il pendant ce temps en Chine, en Corée, au Pakistan, en Afrique sub-saharienne ou noire et dans tant d’autres pays ? Cherchons-nous seulement à le savoir ?
Pas comme nous le devrions, par peur sans doute que, un jour, la sécularisation plus ou moins soft que nous connaissons chez nous ne se transforme en persécution pure et dure. L’écho des persécutions là-bas pourrait donner des idées ici : alors courage, taisons-nous ! Pourtant, en devenant chrétien nous avons été marqués du signe de La Croix. Le martyre n’est pas une option : il est dans l’ADN du christianisme. Tout disciple du Christ doit être prêt à l’affronter.

Message désespérant pour quelques illuminés intégroïdes ? Non, car le Christ ne nous demande pas d’aller au martyre. Il nous prépare simplement  au pire tout en nous assurant qu’Il ne nous laissera pas tomber. Le langage de sagesse qu’Il promet de nous inspirer, par le biais de l’Esprit, notre Avocat, a alimenté au long des siècles le courage des martyrs sur tous les continents. C’est cette promesse qui doit nourrir aujourd’hui et notre espérance et notre détermination à prendre la défense de nos frères persécutés, quoiqu’il puisse nous en coûter.
Un frère ermite