Homélie de l’Abbé François de Mesmay

**lily** Sam 12 Mar 2011 - 22:23

Homélie de l’Abbé François de Mesmay
« La Paix soit avec vous ! »
« La Paix soit avec vous ! », ce sont les premières paroles du Christ à ses apôtres une fois ressuscité. Les portes étaient verrouillées aussi bien le 1er jour de la semaine que 8 jours après comme aujourd’hui : huit jours après Pâques. Ils sont là enfermés, leurs cœurs sont verrouillés, et Jésus est présent au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! ». C’est même la salutation de l’Evêque quand il commence la messe. Le prêtre dit : « le Seigneur soit avec vous ! ». Mais comme l’Evêque est le représentant du Christ, sur cette terre, parmi nous, l’Evêque comme le Christ, dit : « la paix soit avec vous ! »
C’est bien la plus belle annonce de la résurrection : le Christ est venu nous annoncer la paix. Rappelez-vous, on nous l’avait bien annoncé au moment de Noël : « Il est le Prince de la paix qui va venir ! » Et voilà, Il nous dit comme aux apôtres aujourd’hui : « La paix soit avec vous ! » et nous en avons bien besoin. Au fond, c’est de cela dont nous manquons : la paix, nos cœurs sont troublés ; nos cœurs sont toujours troublés, en permanence ! Tout d’abord troublés par nos blessures, les blessures de nos histoires personnelles, et nous savons bien que tel ou tel est profondément blessé par son histoire, par ce qu’il a vécu dans les évènements de sa vie courte ou longue. Blessé, et quand on est blessé », la guerre est trop présente à nos cœurs, nous ne pouvons faire la paix ! Nous sommes blessés par nos maladies ou les maladies de nos proches et cela nous blesse en profondeur. Nous sommes blessés par les évènements ; les évènements que l’on nous rapporte : regardez encore cet avion qui se crache et tous ces morts ! Mais ce n’est qu’une petite parcelle de tous ces évènements terribles qui assènent et qui marquent notre histoire sur cette Terre à chacun de nous, personnellement ou collectivement ! Nous sommes troublés par nos blessures ; nous sommes aussi comme Thomas : troublés par les apparences. Nous voudrions toucher le Seigneur. Seigneur, mais montre-toi, enfin ! Seigneur, agis, fais quelque chose ! Mais il n’y a rien à toucher. Nous ne pouvons pas toucher les blessures du Christ, non pas qu’Il soit mort, il est bien vivant, mais on ne Le voit pas, personne d’entre nous ne Le voit ! Et cela nous trouble, cela nous parait tellement plus facile quand on voit. Et pourtant mes frères, c’est le contraire que nous devrions demander : non pas de toucher le Christ mais d’être touchés par Lui ! Que nos cœurs soient touchés par le Seigneur ! Et là, tout changera, là, nous trouverons la paix, celle que nous cherchons au fond de nos cœurs ! Laissons-nous toucher, par l’amour du Seigneur, et même si nous sommes blessés, Celui qui vient nous toucher est Celui Qui nous aime, il ne peut nous faire de mal, comme un médecin, qui vient nous soigner : laissons-nous faire, laissons-nous toucher par l’AMOUR du CHRIST !
Homélie de l’Abbé François de Mesmay Carem212

Homélie de l’Abbé François de Mesmay Carem212

Nous sommes blessés aussi par l’Eglise : peut-être par les décisions de l’Eglise, quand elles nous touchent et que nous ne les comprenons pas, elles sont nombreuses ces décisions qui nous troublent ; touchés aussi par les membres de l’Eglise, les péchés des membres de l’Eglise ; je crois qu’actuellement nous en avons une illustration terrible, correspondant bien à ce que nous sommes TOUS : Tous des pécheurs ! et parce que nous sommes pécheurs, le Christ est mort sur la croix, pour nous libérer de ce péché ; PAR ses blessures à Lui, Il vient guérir NOS blessures, aussi profondes soient-elles ! Car au fond, toutes ces blessures sont bien les conséquences du péché, du péché originel, quand l’homme et la femme Adam et Eve pour la première fois se sont détournés de Dieu, et à la suite de ce péché de désobéissance, TOUS nos péchés qui nous blessent, qui nous éprouvent, qui nous font avoir de la haine pour notre prochain, qui nous font nous disputer, nous séparer. Voilà ce que le Seigneur est venu guérir, voilà pourquoi Il nous porte LA PAIX !
Et puisque ce sont nos péchés qui mettent en nous la guerre, il nous faut nous laisser réconcilier par le Seigneur, et vous l’avez bien entendu, Il le dit ici : c’est maintenant, tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis, et c’est le seul moyen de retrouver la paix, d’obtenir le pardon de nos péchés ; pas une seule fois, mais à chaque fois ! C’est pourquoi l’Eglise nous propose ce Sacrement du Pardon, du Pardon et de la Paix ; non pas pour nous écraser dans notre culpabilité, mais au contraire, pour nous donner la paix, la paix du cœur ; pour faire de nous des artisans de paix ! Alors, écoutons bien cette parole du Christ, car elle s’adresse à chacun : « La PAIX SOIT AVEC VOUS, La PAIX SOIT AVEC TOI» ! Alors si nous recevons au plus profond de notre cœur cette miséricorde de Dieu en ce dimanche de la Miséricorde, nous pouvons répondre avec Thomas et avec tous ceux qui n’ont pas vu le Christ :
Mon Seigneur et Mon Dieu ! Amen. [ Homélie de l’Abbé François de Mesmay Amen8812

Homélie de l’Abbé François de Mesmay Amen8812

Homélie de l’Abbé François de Mesmay Carem_12

Homélie de l’Abbé François de Mesmay

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