3ème dimanche de Pâques

**maryline** Lun 12 Avr 2010 - 6:34

3e dimanche de Pâques C

18 avril 2010
Liturgie des Heures : Semaine III Dieu tient parole : tout est possible...

AU COEUR DU QUOTIDIEN, JÉSUS

« Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus. » Actes 5
« À celui qui siège sur le Trône, et à l'Agneau, bénédiction, honneur, gloire et domination, pour les siècles des siècles. » Apocalypse 5
Jésus dit alors : « Venez déjeuner. » Jean 21

LA PAROLE DE DIEU : LIRE ICI

PREMIÈRE LECTURE : Actes 5, 27... 41

Les Apôtres, à l'instar de leur Maître, font l'objet de controverse et même de persécution par les autorités religieuses du temps. Elles pensaient en avoir fini avec ce Jésus. Mais voilà que ses disciples leur donnent aussi du fil à
retordre. Elles les font donc comparaître devant le grand conseil. Les
Apôtres, Pierre en tête, se font rabrouer. Mais ils n'en démordent pas
: « Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes ».
Pierre y va même d'une profession de foi au Christ, Chef et Sauveur, et
à un appel à la conversion de tout Israël. On leur interdit de parler,
on leur donne la bastonnade. Mais, eux, « en sortant du grand conseil,
repartaient joyeux d'avoir été jugés dignes de subir des humiliations
pour le nom de Jésus. »

PSAUME : 29 (30)

Psaume de louange et d'action de grâce au Seigneur.
Au-delà des larmes, il y a les cris de joie. Au-delà du deuil, il y a
la danse. Bien loin de se taire, il faut plutôt être en fête pour le
Seigneur.

DEUXIÈME LECTURE : Apocalypse 5, 11-14

Grand hymne de louange à la gloire de l'Agneau.
Des « centaines de millions d'anges », « toutes les créatures au ciel,
sur terre, sous terre et sur mer » et les « quatre Vivants » et les «
Anciens » chantent, sur tous les tons, la louange du Seigneur. Hymne
annonçant, sans équivoque, l'universalité du salut.

ÉVANGILE : Jean 21, 1-19

Le texte de ce dimanche se divise facilement en deux parties.

La première, qui constitue la « lecture brève » se sert de l'épisode de la
pêche miraculeuse pour illustrer une nouvelle manifestation du Christ
ressuscité. La scène est pittoresque : Pierre et cinq autres
disciples décident d'aller à la pêche (ils ne passaient tout leur temps
à prêcher! Il faut assurer sa subsistance aussi!) Soudain, ils
aperçoivent Jésus sur le rivage. Pierre, tout chaud de l'amitié qu'il a
pour le Maître et tout ému de le revoir, se jette à l'eau pour
rejoindre le Seigneur. Une fois tous arrivés sur la berge et encore
tout ébahis de la pêche énorme qu'ils ont faite, ils sont invités à
déjeuner par le Seigneur, qui a déjà allumé un feu de braise. Puis il
partage le pain et le poisson avec eux. Jean remarque que « c'était la
troisième fois que Jésus ressuscité d'entre les morts se manifestait à
ses disciples ».

La seconde partie se passe après le déjeuner sur la plage. Elle consiste en un dialogue intense entre Jésus et Pierre.
D'abord, comme pour déculpabiliser Pierre de son triple reniement et le
confirmer dans sa mission de pasteur, Jésus l'amène à une triple
profession d'amour envers lui et envers ses brebis. Puis, il lui
souligne que, plus il va avancer dans la vie plus il aura besoin des
autres pour « t'amener là où tu ne voudrais pas aller », faisant
clairement allusion à sa mort. Puis il lui redit : « Suis-moi », comme
lors du premier appel (Matthieu 4, 18-19).

AU COEUR DU QUOTIDIEN, JÉSUS

INTRODUCTION
Ce qui a retenu mon attention aujourd'hui, ce n'est pas
d'abord la persécution que subissent les Apôtres après la Pentecôte,
persécution rapportée dans la première lecture de ce dimanche . Ce
n'est pas non plus le très bel hymne de louange à Dieu de l'auteur de
l'Apocalypse, que nous trouvons dans la seconde lecture.

Ce qui m'a particulièrement frappé, c'est d'abord le témoignage que donnent les Apôtres de Jésus ressuscité devant le grand conseil de Jérusalem.
C'est aussi l'évangile, ce très beau chapitre 21 de Jean. La lecture
brève s'en tient à l'épisode de la pêche miraculeuse qui nous présente
un Jésus ressuscité très présent aux Apôtres et surtout au coeur de
leurs activités journalières. La suite qui reprend la triple profession
de foi, ou plutôt d'amour de Pierre, aurait été d'une belle utilité
pour les personnes âgées tout particulièrement : « Quand tu étais
jeune, tu mettais ta ceinture toi-même... quand tu seras vieux, tu
étendras les mains et c'est un autre qui te mettras ta ceinture pour
t'emmener là où tu ne voudrais pas aller. »

Le réalisme de Jésus ne se dément pas. Mais, ce qui est merveilleux, c'est qu'il n'est pas désincarné : il s'inscrit au coeur de la vie des gens. C'est cela surtout que nous retiendrons pour aujourd'hui.
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RÉFLEXION

1- Un moment pour chaque chose
En parodiant à peine Qohélet, on pourrait dire : « Il y a un temps pour annoncer le Seigneur, il y a un temps pour gagner sa vie et un temps pour prendre des loisirs. »

Quand on regarde la première lecture et la première partie de l'évangile d'aujourd'hui, on constate que les Apôtres, Pierre le premier, fidèles à la consigne du Seigneur et forts de l'Esprit, « enseignent le nom du Seigneur »,
prêchent le « Christ ressuscité par Dieu, exécuté et pendu au bois par
le grand conseil ». Mais, même si la mission les occupe et les oblige
beaucoup, il leur faut aussi subvenir à leur subsistance :
ils le font en exerçant leur métier de pêcheurs. Il leur faut aussi se
retrouver ensemble dans une activité (de loisir) commune : voici six
Apôtres réunis dans une barque en train de pêcher durant la nuit et
qui, au petit matin, se retrouvent sur le bord du lac à déjeuner avec
Jésus.

Pour nous, n'est-ce pas un peu la même chose aujourd'hui?
S'il y a un temps pour témoigner directement de Jésus (ce témoignage
varie beaucoup selon qu'on est évêque, prêtre, diacre, agent de
pastorale, éducateur de la foi ou laïc baptisé, père ou mère de
famille, jeune ou âgé, etc.), il y a aussi un temps pour gagner sa vie
et celle des siens. Il y a enfin un temps pour se reposer, pour prendre
des vacances, pour se donner des loisirs qui refont tout l'être en
profondeur.

2- Reconnaître le Christ ressuscité au coeur de tout notre vécu

Les Apôtres, qu'ils prêchent, qu'ils subissent un procès devant le grand conseil, qu'ils soient à la pêche ou qu'ils piquent-niquent sur la bord du lac, sont animés de la présence du Seigneur ressuscité.
Bien sûr, ils le voient en personne lors de la pêche miraculeuse et
lors du déjeuner, mais ils l'ont aussi dans leur coeur quand ils
annoncent la Parole de Dieu ou qu'ils répondent aux questions du grand
prêtre devant le grand conseil. Autrement dit, le Christ ressuscité est vraiment l'âme ou le moteur de tout leur vécu.

Pour nous, n'est-ce pas aussi la même chose?
Que nous soyons au travail ou au repos, que nous soyons occupés à des
activités proprement religieuses (prière, visite à l'église,
célébration sacramentelle, etc.) ou, au contraire, plongés dans des
activités plus profanes (travail, loisirs, magasinage, éducation des
enfants, visites, voyages, etc.), il nous est toujours possible de
vivre en compagnie du Seigneur ressuscité, de prendre conscience que «
le Seigneur est avec nous » à tout instant.

3- Voici quatre « adresses » où on peut trouver le Seigneur ressuscité, « adresses » indiquées par le Christ lui-même

1. Le Seigneur habite notre propre coeur.
Que nous soyons en prière à l'église ou dans notre chambre ou en
voiture ou dans l'autobus, ou que nous soyons à travailler ou à marcher
simplement, ou encore occupés à une activité quelconque, nous pouvons
entretenir un dialogue intense et intérieur avec le Seigneur qui habite
au plus intime de notre coeur comme dans un « temple sacré » et qui,
toujours et partout, est véritablement notre compagnon de voyage. « Si
quelqu'un m'aime, mon Père et moi, nous viendrons en lui et nous ferons
chez lui notre demeure ». (Jean 14, 23)

2. Le Seigneur est présent dans nos rassemblements faits en son nom.
Quand nous sommes avec les membres de notre famille ou avec les
collègues de travail ou encore en équipe de loisirs, ou en voyage en
auto, en autobus ou en avion, qu'est-ce qui nous empêche de penser que
le Seigneur ressuscité est au milieu de nous, comme il l'était avec les
six Apôtres quand ils pêchaient ensemble ou qu'ils mangeaient ensemble?
« Là ou deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux
». (Matthieu 18, 20)

3. Le Seigneur est dans le pauvre.
Quand nous aidons un plus malheureux que nous, nous pouvons développer
le réflexe de foi de voir en lui le Seigneur lui-même. Le pauvre est «
sacrement du Christ » (s. Jean Eudes) i.e. un signe sensible du Christ
lui-même : «J'avais faim et vous m'avez donné à manger... Chaque fois
que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à
moi que vous l'avez fait. » (Matthieu 25, 35-40) En plus de stimuler
notre charité, ce réflexe entretient notre foi au Christ ressuscité et,
ce qui est proprement merveilleux, nous ouvre rien de moins que les
portes du ciel : «Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le
Royaume de Dieu... » (Matthieu 25, 34)

4. Le Seigneur habite dans l'Eucharistie.
Que ce soit l'Eucharistie célébrée (la messe), l'Eucharistie consommée
(la communion) ou l'Eucharistie contemplée (le saint Sacrement), le
Seigneur est présent dans le pain et le vin consacrés, avec toute la
puissance de sa résurrection.

Qu'est-ce qui nous empêche de participer à l'Eucharistie dominicale (messe et communion)? Le Seigneur nous y invite, comme il a invité les disciples
à partager son déjeuner avec lui. Et puis, si nous passons devant une
église (ouverte j'espère!) et que nous avons cinq minutes, pourquoi ne
pas arrêter pour prier un peu le Seigneur? Et, si nous n'avons pas le
temps (ou si la porte est verrouillée), on peut toujours saluer le
Seigneur eucharistique en pensant à lui. Il ne vient à l'idée de
personne de passer devant la maison de son ami(e), sans arrêter pour au
moins lui dire bonjour! « Je suis le pain de vie... descendu du ciel...
». (Jean 6, 51)

Il y a bien d'autres adresses où on peut trouver le Seigneur, par exemple
la Parole de Dieu, proclamée en assemblée liturgique ou simplement
méditée dans sa chaise berceuse le soir, le prochain, en particulier
celui qui est tout proche de moi chaque jour, etc.

L'important, c'est de s'habituer à découvrir le Seigneur ressuscité partout où il se trouve. Ainsi, notre foi au Christ se nourrit de sa présence, notre espérance se fortifie à son contact et notre charité fleurit tout naturellement
en amour de Dieu et des autres.

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CONCLUSION

Il y a un temps pour chaque chose.
Ainsi, il y a un temps pour les activités religieuses (prière,
prédication, sacrements, etc.). Mais il y a aussi un temps pour les
activités de travail, de loisirs, de rencontres, de repos, etc.

Le Seigneur ressuscité n'est pas présent uniquement dans des activités
d'ordre religieux. Il est aussi présent dans nos autres activités. Il
s'agit pour nous de nous exercer et de nous habituer à le reconnaître
dans tout notre vécu. Le Seigneur nous a donné lui-même quelques «
adresses » pour le reconnaître. Ces adresses sont autant de repères qui
nous aident à le rencontrer au coeur de notre vie. Elles nous
rappellent que le Seigneur ressuscité nous accompagne de son amour et de sa force en tout lieu et en tout temps.

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Jules Beaulac

source

**maryline** Lun 12 Avr 2010 - 12:02

**maryline** Mar 13 Avr 2010 - 8:40

SUIS-MOI dit Jésus à Pierre....continuons la méditation ...

Vous et moi,

Reconnaissons le Seigneur. Il est là, sur le rivage et il nous dit comme à Pierre : ¨suis-moi¨..La lumière luira en nous et nous pourrons dire comme les disciples : ¨C’est le Seigneur¨.

Suis-moi ! L’invitation du Christ à
Pierre se résume en ces deux mots : "suis-moi." L’exemple de Jésus nous
montre toute la marche à suivre. Il est le pêcheur d’hommes qui ne
cesse jamais de chercher le bien de nos âmes ; il veut que nous
fassions la même chose pour les autres. Il est celui qui nous pardonne
toujours toutes nos offenses ; il s’attend à ce que nous fassions de
même. Il nous lance le défi de progresser toujours dans notre amour. Le
Christ nous donne l’exemple et la clef de la sainteté.Si nous gardons l’exemple de Jésus
devant nos yeux aujourd’hui et nous l’imitons, nous répondrons à
l’appel du Vicaire du Christ, et à l’appel de Jésus dans l’évangile :
"suis-moi."....

continuons la méditation avec le chant suivant
Avance puisque Jésus t'aime

Seigneur Jésus Christ, apprends-moi à jeter le filet.

Invité Mer 14 Avr 2010 - 16:20

Merci Maryline. Je rappelle tout de même ceci:
"Il n'est pas normal que nous délaissions la parole de Dieu pour le service des repas... Pour notre part, nous resterons fidèles à la prière et au service de la parole." (Ac 6, 2...4)
Si Dieu est partout, le devoir d'état de chacun n'est pas partout. Comme le dit la sagesse populaire: "Qui trop embrasse, mal étreint". Voir aussi Moïse et ce que lui conseille son beau-père.
Non seulement on ne peut pas tout faire, mais il y a des priorités, et pas seulement pour les apôtres. "Dieu premier servi", disait sainte Jeanne d'Arc.

On peut considérer le fait que les disciples retournent à la pêche comme une tentation, un retour en arrière, un manque de foi. Ce qui est dit au chapitre 6 des Actes montre que, depuis, ils ont fait du chemin.

Mais il est vrai que la vocation propre des laïcs est d'être témoins de Jésus dans le monde, celui du travail, des loisirs, et surtout de la famille. Les chrétiens ne sont pas des grenouilles de bénitier !

**maryline** Jeu 15 Avr 2010 - 7:18

”Toujours, nous avons à nous nourrir de la Parole partagée en Église"

Suggestion de prière universelle

Le prêtre :
Sans cesse, le Seigneur nous invite à vivre des passages. Allons à lui,
confions-lui notre prière, il nous attend sur le rivage.
Sûrs de ton amour et forts de notre foi, Seigneur, nous te prions.

Jésus transforme le « rien » des disciples en pêche abondante.
Prions pour l’Église. Qu’elle se laisse toucher par cette
abondance et permette au Royaume de se frayer un chemin
en tous lieux et en tous temps.

Jésus, sur le rivage, donne à manger à ses disciples. Prions pour
les hommes et les femmes de notre temps. Qu’ils reçoivent
en abondance les nourritures matérielles et spirituelles dont
ils ont besoin pour vivre.

Jésus dialogue avec Pierre et l’appelle sur le chemin de l’amour.
Prions les uns pour les autres. Que nous sachions prononcer le
« Je t’aime » qui permettra à nos frères et soeurs de se redresser
et d’avancer sur le chemin de la vie.

Jésus confie une mission à Pierre. Prions pour les jeunes. Qu’ils
osent lâcher leur sécurité et prendre le risque de répondre
largement aux appels de l’Évangile et de la mission.

...

Le prêtre : Seigneur, Maître de la vie, exauce-nous pour que nous
avancions libres en ta présence. Nous te le demandons par Jésus, le
Christ, notre Seigneur, qui vit et règne avec toi et le Saint-Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles. — Amen.

**jonathan** Jeu 15 Avr 2010 - 11:26

Jésus envoie en mission

Quand nous lisons cet évangile, il faut se rappeler la situation douloureuse de Pierre et de ses amis. Trois ans plus tôt, ils avaient laissé leurs filets et leur famille pour suivre Jésus. Comme beaucoup d’autres, ils comptaient sur lui pour être le libérateur d’Israël. Mais voilà que la belle aventure s’était arrêtée au soir du vendredi Saint. Jésus avait été jugé, flagellé puis mis à mort sur une croix. Au moment de son procès, Pierre avait renié trois fois son maître. Complètement désemparé, il décide de reprendre son ancien métier.

Or voilà que survient un événement qu’ils n’avaient pas prévu. Au lever du jour, Jésus était là sur le rivage. Ils ne le reconnaissent pas. Le seul qui l’a reconnu c’est "le disciple que Jésus aimait" c'est-à-dire Jean. C'est cet amour privilégié qui lui a permis de dire : "c'est le Seigneur." C'est aussi vrai pour chacun de nous. Comme les disciples, il nous arrive souvent de ne pas reconnaître le Christ ressuscité qui nous rejoint sur le rivage de nos vies. Nous sommes pris par le tourbillon et les soucis de la vie et nous ne savons pas reconnaître la présence du Seigneur. Mais lui reste toujours attentif à chacun de nous et il attend que nous lui ouvrions la porte.

Comme Pierre, nous sommes invités à plonger pour aller à la rencontre du Christ ressuscité. Il attend de nous que nous lui fassions confiance sur parole. Il ne cesse de nous appeler pour aller de l'avant et jeter nos filets. Sans lui, rien n'est possible mais avec lui, le résultat est extraordinaire. L'évangile nous parle de 153 gros poissons. C'est un chiffre symbolique qui désigne la totalité des catégories de poissons connus à l'époque. C'est une manière de dire que les filets doivent être remplis de toutes les espèces possibles.

Cette pêche extraordinaire évoque celle de la première rencontre avec Jésus quand il lui avait dit : "Tu seras pêcheur d'hommes." Aujourd'hui, Pierre est confirmé dans cette mission. Il ne s'agit pas d'une capture mais d'un sauvetage. Ils sont nombreux ceux et celles qui s'engagent sur des chemins de perdition. Pensons à ce climat de haine, de violence dans lequel vivent tant de gens. Pierre et ses successeurs reçoivent la mission de les conduire sur le rivage aux côtés du Christ. Tous les hommes du monde entier sont appelés à lui, y compris les marginaux, les exclus, ceux et celles qui traînent un lourd passé. C'est pour tous qu'il a donné sa vie sur la croix.

Mais pour que cette mission porte réellement du fruit, il faut une vraie rencontre avec le Christ. C'est ce qui s'est passé pour Pierre. Cet homme était très généreux, plein d'enthousiasme. Mais cette générosité cachait aussi une réelle fragilité. Un jour, Jésus avait demandé : "Pour vous, qui suis-je ?" Pierre lui avait répondu : "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant." C'était une très belle profession de foi, mais quelques instants plus tard, Jésus lui annonce sa Passion et sa mort ; cela, Pierre ne l'accepte plus. Alors Jésus le traite de "Satan" car il s'est mis en travers de la volonté de Dieu. Puis au moment de la Passion, Pierre qui avait promis de suivre le Christ jusqu'à la mort le reniera trois fois.

Cet évangile nous montre à quel point l'infidélité de Pierre est lourde. Cette amitié qu'il proclamait avec tant d'enthousiasme n'a pas résisté à la tempête du Vendredi Saint. On ne peut pas dire qu'il avait le profil d'un homme de confiance. Et pourtant c'est lui que Jésus a choisi pour en faire le pasteur de son troupeau. Ce renversement de situation n'a été possible que parce que Jésus a retourné le triple péché en triple déclaration d'amour. Jésus confie à Pierre la mission inouïe de prolonger son service à lui. Comme le Christ et avec lui, il continuera à "rassembler les enfants de Dieu dispersés".

Cet évangile a été écrit à la fin du 1er siècle pour des chrétiens persécutés. Comme Pierre, ils sont douloureusement marqués par de terribles épreuves. Certains avaient tellement peur qu'ils se sont détournés de la foi. Et tout au long des siècles, il en a été ainsi. L'Eglise en a traversé des tempêtes. Elle a dû faire face aux hérésies, aux guerres de religions, aux divisions de toutes sortes. Et aujourd'hui, nous voyons les médias se donner la main pour la discréditer. Mais le Seigneur est toujours là, sur le rivage de notre vie. Il continue d'agir avec nous, pauvres pécheurs, de la même manière qu'avec Pierre. Sa confiance envers nous est plus forte que nos péchés.

Seigneur Jésus, tu es là au cœur de nos vies et tu continues à nous rejoindre par ta Parole et par l'Eucharistie qui nous rassemble. Nous te rendons grâce pour la confiance que tu nous fais malgré nos infidélités. Donne-nous force et courage pour témoigner de ton amour sauveur.

**Anna** Sam 17 Avr 2010 - 8:20

Une Parole pour aujourd’hui

Dieu se fait proche de nous
3ème dimanche de Pâques 5682

La mission s’enracine dans une relation personnelle de confiance avec le Seigneur. C’est le sens du dialogue de Jésus et Pierre : « M’aimes-tu ? » La mission n’est pas de l’ordre d’un activisme, d’un contrat mais d’un rayonnement et d’une émanation. Paul utilisera des termes comme ambassadeur, bonne odeur du Christ, temples de l’Esprit
( réflexion trouvée sur le net et qui me touche)